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Robert
Wyatt à la maison, l'After Shleep - Improjazz - N° 45
- mai 1998
ROBERT WYATT A LA MAISON - L'AFTER SHLEEP
Robert est de retour,
44 numéros plus tard...
Robert Wyatt est désormais
plus qu'un "homme à fans".
Le succès commercial sans précédent
de "Shleep" couronne l'oeuvre d'un artiste dont
le moindre talent n'est pas celui de jongler malicieusement
avec les paradoxes. Ce disque ouvert fait exploser les
chapelles musicales et consacre des collaborations artistiques
inattendues. Ces chansons d'humeur et d'humour coulent
de source en dépit de leur architecture complexe.
Depuis "Rock Bottom", Robert n'avait pas conçu
de disque aussi émouvant. Il était nécessaire
que retombe un peu l'enthousiasme suscité par cet
album hors normes pour envisager de rencontrer enfin son
auteur...
Avril-Décembre : 9 mois nous séparaient
de la sortie du chef-d'oeuvre et il était possible
de bavarder avec Robert sans être irrésistiblement
aspiré par le souvenir obsédant des mélodies
de "Shleep"... Lors d'une conversation à
bâtons rompus qui a duré plus de trois heures,
Robert a beaucoup parlé. De sa jeunesse, de musique
plus encore, de politique un peu... Pour lui, cette interview
mettait un terme à toute une série d'entretiens
accordés à la presse internationale. Un
parfum de vacances a souvent filtré de cette après-midi
d'hiver plus volontiers ponctuée par les verres
de Coteaux du Loire que par le tic-tac des aiguilles de
la pendule.
Robert Wyatt et Alfie Benge sont des gens chaleureux et
leur maison est à leur image. Le salon est au centre
de la vie commune. C'est là que trônent la
chaîne stéréo et le lecteur C.D. La
pochette du "Best of' des Coasters côtoie une
photo où John Peel pose en compagnie de Robert.
Ici, on préfère le bois, la faïence
et le vinyl au fer et au plastique... Très vite
l'ordre des questions cède la place à une
conversation vaguement chaotique. Alfie, absente le temps
de l'entretien, fait de furtives réapparitions,
commente ou ravive tel ou tel souvenir...
Robert et Alfie aiment l'Europe continentale. Alfie est
d'origine austro-polonaise et Robert ne manque pas une
seule occasion de placer un mot ou une phrase en français
ou en espagnol. Il a une affection particulière
pour les calembours : "Shleep" associait le
sommeil et les moutons que l'on compte pour s'aider à
s'assoupir. Dans le passé, il en a concocté
des bilingues: ainsi Matching Mole était un clin
d'oeil phonétique et franglais à Soft Machine.
On se souvient d'une lointaine prestation à la
télévision française où Robert,
le visage dissimulé par un passe-montagne, présentait
les morceaux de "Little Red Record" en
français...
La France et l'Amérique.
"J'ai été élevé dans
une atmosphère continentale. Mes parents ont vécu
longtemps en Espagne et en ont ramené des habitudes
culinaires. Chez nous on mangeait de l'ail et de l'oignon:
autant de parfums qui révoltent l'odorat des britanniques!
Mais c'est à Paris, où j'ai vécu
quelques mois à la fin des années 50 que
m'ont été révélés en
même temps le jazz et le cinéma. C'est là
que j'ai vu "Ascenseur pour l'échafaud".
Je ne comprenais pas un mot de ce que racontait Jeanne
Moreau mais j'ai découvert Miles Davis et Barney
Wilen : un moment de pur bonheur ! J'allais à l'école
du quartier avec le fils des amis de mes parents, des
gens qui avaient rejoint de la résistance pendant
la guerre. A la fin de mon séjour je parlais français.
Il s'est rouillé depuis ! Parfois, je me teste:
quand un journaliste de Libération est venu me
voir à l'occasion de la sortie de "Shleep",
j'ai insisté pour que l'interview se déroule
en français. Mes lacunes ont été
décisives: nous sommes vite repassés à
l'anglais... Pour un projet de Mike Mantler, j'ai dit
une poésie de Soupault. Ma façon de prononcer
les diphtongues françaises, "l'oeil"
par exemple, a le don d'agacer Alfie !".
Robert suit l'actualité culturelle française
de très près: son cinéma, sa chanson
(Jean-Louis Murat), sa musique (Pascal Comelade) ont peu
de secrets pour lui. Il a une affection particulière
pour le jazz français des années 50 et 60,
un sujet qu'il maîtrise particulièrement
bien...
"Le jazz français a su mettre en valeur
les solistes américains. Je pense à René
Urtreger, Pierre Michelot, Jean-François Jenny-Clark,
Mimi Perrin, Jacques Loussier... On les sous-estime sans
doute au regard de leur carrière "populaire"
mais leur sensibilité est bien là. Dans
les années 50, la scène française
a révélé des gens comme Chet Baker
ou Miles Davis... En Amérique, le jazz était
perçu comme une musique légère, en
France, on l'a prise au sérieux et les artistes
de couleur ont trouvé un refuge. Les jazzmen américains
étaient enfin traités avec respect. Ils
se sentaient à l'aise pour jouer. Le groupe de
Miles Davis était mixte: deux noirs - trois français.
Cette combinaison inter-ethnique n'a rien à voir
avec l'impérialisme mais tout avec les bonnes manières!
Cette combinaison a été décisive
: grâce à elle, Miles a pu se libérer
des structures mélodiques et il a pu laisser ses
talents d'improvisateur littéralement exploser.
Ca, c'est unique... Je crois aussi qu'il y a une connexion
historique entre la France et l'Amérique, entre
le vieux continent et le berceau du jazz: Sidney Bechet
était un créole de la Nouvelle-Orléans...
Dans un contexte personnel et forcément subjectif,
vu le recul que me donnent mon âge et ma culture
musicale, je considère que ma façon de chanter
a plus été influencée par le jeu
de trompette de Miles Davis dans "Ascenseur pour
l'échafaud" que par la voix de n'importe quel
chanteur".
Robert est frappé par "l'impérialisme
de l'intérieur" qui pénalise les américains,
les condamnant à l'ignorance de leurs racines et
de leur histoire...
"Avec Soft Machine, nous avions tourné
aux Etats-Unis en première partie de Jimi Hendrix.
C'était en 67 ou 68... J'ai le souvenir d'endroits
neufs et curieusement interchangeables... Le fan de jazz
que j'étais a été déconcerté
par le manque de culture des Afro-américains. Ils
ignoraient jusqu'au nom de Langston Hughes! Non seulement
leur histoire leur était inconnue, mais aussi leur
propre culture musicale! Cette culture de l'oubli encourage
le manque de recul, elle empêche le processus évolutif
normal des choses... Alors même si, pour des raisons
toutes aussi valables les unes que les autres, on peut
ne pas être sensible à la musique de Wynton
Marsalis, on doit garder en mémoire qu'il est un
de ceux qui est le mieux placé pour la défendre
et la promouvoir. Il en est un des gardiens les plus précieux.
Par sa simplicité et son attitude ouverte, il parvient
à faire partager son amour mais aussi sa connaissance
du patrimoine musical afroaméricain. Il ne faut
pas oublier que les années 30, 40 et 50, pour les
jeunes du ghetto, c'est le Moyen-Age ! Infatigablement,
il initie les gens de sa communauté avec leur culture...".
Le Folklore et le rock.
Au début des années 80, Robert a produit
une série de 45 tours pour le label Rough Trade.
Par le passé, il avait déjà imprimé
sa griffe distinctive à des standards pop ("I'm
a Believer" des Monkees, "Yesterday man"
de Chris Andrews") un hymne, ( "L'internationale"),
et les projetait dans une autre dimension. Là il
accordait une attention particulière à des
chansons populaires sud-américaines ("Arauco",
"Caiminera") et aux standards de jazz
("Strange Fruit"). Robert se réincarnait
littéralement dans des chansons sélectionnées
pour leur symbolisme rebelle et leur bouleversante intensité.
Coïncidence, en France Jean Rochard proposait différents
projets articulés autour du jazz et de la musique
d'inspiration folklorique.
"Je considère que Nato est un des meilleurs
labels européens avec ECM... C'est mon copain d'école
Tony Coe qui m'a fait écouter mes premiers disques
Nato. Sur "Les Voix d'Ixtassou", C'est Jose
Menese qui chante "Hasta la victoria". Il faut
savoir que Jose Menese est non seulement un des interprètes
les plus authentiques, les plus enracinés que compte
le chant gitan, mais qu'il est aussi un sincère
militant communiste... Il a trouvé la personne
qu'il fallait pour la bonne chanson. Pour l'anecdote,
le nom de Jose Menese apparaît sur "Dondestan"
: sur la reproduction d'une affiche de spectacle flamenco...
J'ai été impressionné parce que le
projet de Jean offrait quelques similitudes avec certains
aspects de ma propre production des années 80.
Mais son travail est tellement plus sophistiqué,
tellement plus abouti! Jean Rochard m'a invité
à participer à certains de ses projets,
mais il faut qu'il m'excuse de ne pas avoir su le satisfaire:
je suis obligé de donner la priorité à
mon travail et je travaille lentement. Le travail, même
personnel, m'angoisse terriblement, alors quand il s'agit
du travail des autres...".
En Grande Bretagne, la révolution industrielle
a éradiqué les folklores. Robert n'est pas
particulièrement intéressé par les
mouvements "revivalistes" même s'il apprécie
la voix de June Tabor... Les fils spirituels des Joe Hill,
Ewan McCall et Woodie Guthrie ne sont pas forcément
là où on croit qu'ils se cachent...
"Il y a deux ans, je suis allé à
un concert de Billy Bragg pour la levée de l'embargo
américain de Cuba -quelle belle ironie quand on
sait que les américains sont les apôtres
du libre échange !- Après le concert, il
y a eu cette petite fête où Billy et moi
avons sympathisé et bavardé. Il m'a énormément
parlé de son grand copain Paul Weller. Paul et
Billy sont à leur façon d'authentiques musiciens
"folk". Ils perpétuent dans un langage
approprié parce qu'adapté aux réalités
du moment, une tradition de chant rebelle; ils fabriquent
des chansons qui sont destinées à être
mémorisées puis reprises par un large public.
A mon avis, ils sont les successeurs de ces compositeurs
anonymes des siècles passés. De ces gens
qui avaient une fonction, non seulement d'artistes mais
aussi de critiques du système social en place,
parfois même d'agitateurs. Dans un autre contexte,
le disque de Denez Prigent m'a surpris : il faut avoir
des racines sacrément bien fichées dans
son terroir pour survivre à l'ère Disney!
"
Alors qu'en 1976, les Sex Pistols entreprirent un "Jubilee
Tour", qui allait bouleverser le paysage de la musique
populaire anglaise, les artistes de la génération
Stones-Beatles s'étaient intégrés
dans un douillet "establishrnent" Stars rock
et musiciens de jazz dénigrèrent ce mouvement
qui leur apparaissait comme une apologie ultime de l'amateurisme.
C'est chez "Rough Trade", le label britannique
qui incarna le mieux l'émergence d'une scène
post-punk que Robert enregistre "Born again Cretin",
une chanson qui fustige la droite fondamentaliste chrétienne.
Là, il côtoie Stiff Little Fingers mais aussi
Scritti Polititi et son chanteur Green, un jeune Gallois
qui s'est particulièrement inspiré du timbre
vocal d'un certain... Robert Wyatt.
"L'importance du punk-rock a échappé
à beaucoup de musiciens et d'artistes qu'on peut
qualifier "d'innovateurs". Sans doute parce
qu'ils s'étaient embourgeoisés et que les
bourgeois méprisent la culture populaire. Il n'y
a pas plus réactionnaire qu'Andy Warhol à
la fin de sa carrière ! Le punk rock a été
une expression musicale particulièrement offensive
et authentique. Johnny Rotten m'a fait énormément
rire. Il y avait quelque chose de cruel et d'impitoyable
dans ses textes et sa façon de les chanter. Son
arrogance le rendait imperméable au regard des
autres et aux conventions. Cette cruauté était
son atout majeur ! Mais la chose principale, à
propos du punk, n'était pas son côté
novateur. Loin de là! C'était son côté
primitif, offensif et instinctif... A l'époque
de Matching Mole, les musiciens étaient avalés
par leur propre aptitude à jouer de plus en plus
vite des figures de plus en plus compliquées. J'étais
très impressionné par leurs facultés
athlétiques. Mais ce nombrilisme esthétique
ne faisait pas battre mon coeur. Non, ce qui fait battre
mon coeur est bien plus simple que ça: les Specials
et le mouvement 2-Tone, leur mariage des idiomes rock
et jamaïcain et d'idées politiques intéressantes.
Mais la musique punk n'a d'aucune façon affecté
ma musique: elle a été un charmant intermède..."
Expérimentation, chanson et politique.
"Moon in June" sur le "Third"
du Soft Machine, puis "Caroline" avec
Matching Mole annonçaient le travail novateur de
Robert en matière d'association du chant et de
l'écriture musicale. Pourtant, en mariant sa voix
et des mélodies complexes, il provoqua quelques
turbulences...
"Je travaille avec des musiciens de jazz et j'adore
le jazz mais la "fraternité" du jazz
anglais garde ses distances, des distances plutôt
aimables il est vrai. Les gens qui travaillent avec moi
sont des exceptions : Annie Whitehead, Evan Parker...
La musique d'Evan Parker est comme une impulsion électrique.
Pour moi, ce n'est pas de la musique "compliquée",
certainement pas plus "compliquée" que
la façon de chanter de Johnny Rotten ! Il laisse
parler son coeur et c'est tout simplement fantastique
! A l'époque de Matching Mole, il y avait déjà
cette dualité : les musiciens de jazz ne prenaient
pas le groupe au sérieux. Le groupe n'a pas fonctionné
comme il aurait dû. On peut prendre l'exemple de
Dave Mc Rae qui était un musicien de session très
sollicité. Il a eu du mal à choisir entre
les tournées avec Matching Mole et ses missions
sédentaires : Il est finalement reparti en Australie
avec son épouse... Quant à mon chant, il
est naturel et sa couleur aussi ! C'est une voix humaine
comme celle de Murat chez vous... Les expérimentations
vocales auxquelles j'ai procédé sur "The
End of an Ear" où j'inspire les paroles au
lieu de les expirer ont été une parenthèse...
La voix est un instrument de communication qui transcende
la linguistique. Les sons d'une langue chantée
offre plusieurs niveaux de lecture et celui du texte n'est
pas forcément le plus important... Je peux vibrer
au son d'une voix venue de Mongolie car l'émotion
qu'elle véhicule me touche...".
Robert a toujours revendiqué l'indissociable relation
entre art et politique. Celle-ci ne se manifeste pas par
l'émission gratuite de points de vue, mais par
la mise en pratique d'une philosophie. Militant, Robert
peut l'être même lorsqu'il écrit une
chanson...drôle.
"L'idée d'avant-garde est intéressante
parce qu'elle remet en question les fondements d'une culture
qui verrouille tout de l'intérieur et maintient
une élite dans ses privilèges. En fait les
choses deviennent stimulantes lorsque les gens cessent
de se référer à la culture en place,
qu'ils la dénaturent pour favoriser la naissance
d'une culture populaire. Cela marche au niveau du langage
et du vocabulaire : il ne me viendrait pas à l'esprit
de me servir du mot "beau" pour qualifier quoi
que ce soit. La beauté est une notion typiquement
bourgeoise : elle est source d'exclusion. Max Ernst dit
"Pas de règles". Je sais que ça
a l'air d'un cliché mais dans le fond c'est la
seule façon de rester fidèle à soi-même,
de demeurer authentique... L'humour peut être offensif.
Dada et les Surréalistes l'ont démontré
en leur temps. Jusqu'aux musiciens populaires, les jongleurs
du Moyen-Age qui allaient de village en village, utilisaient
l'humour comme une forme naturelle de sédition
: la farce et l'ironie sont une arme...".
Création et mélange des
genres.
Robert est un auditeur attentif, voire boulimique. Pourtant
il reste circonspect et vigilant sur les phénomènes
de modes. Lui dont l'oeuvre, des contributions à
Soft Machine jusqu'à "Shleep" a pratiquement
une dimension conceptuelle, cède plus volontiers
à son instinct qu'aux nouvelles sirènes
techno ou "drum'n'bass". Un souci du long terme
qui le distingue de nombre de ses contemporains...
"Les phénomènes de modes ont une
influence déterminante sur l'évolution musicale.
Je pense que dans les années 20, c'est le choc
de la chanson populaire américaine, essentiellement
juive, et de la musique populaire noire qui a permis au
jazz de faire son nid... A certaines époques, et
la nôtre en est une, les barrières entre
les gens et les genres se dissipent. Les artistes rock
et les artistes jazz travaillent ensemble. Mais il y a
un fil ténu entre la démarche systématique
et opportuniste du mélange à tous crins
et la symbiose naturelle des styles. C'est vrai qu'un
nouveau son est excitant mais il faut que son appropriation
soit motivée par un sentiment profond...".
Le processus de création chez Robert est un phénomène
lent. Six années séparent "Dondestan"
de "Shleep"... C'est que chaque album
est une architecture sophistiquée de projets et
de chansons qui exigent une attention et un soin particuliers,
des arrangements et des collaborateurs différents...
"Pour "Shleep", Phil (Manzanera, guitariste
de Roxy Music) m'a fait un pont d'or. Il m'a dit de prendre
tout le temps qu'il me faudrait et tarifé la location
de son studio au prix du forfait. Ca a contribué
à faire de cet album ce qu'il est. J'ai été
libéré des contraintes habituelles qui sont
le lot des gens qui ont beaucoup à faire dans une
période de temps limitée, libéré
de toutes les tensions que génèrent chez
moi les périodes d'enregistrement. Sans son amitié,
je n'aurais pas pu inviter Paul Weller (pop star, ex Jam
et Style Council) et Evan Parker... Deux artistes qui
naviguent dans des eaux différentes et qui ne se
sont d'ailleurs jamais rencontrés... "Shleep"
m'a permis de retrouver de vieux amis et de tirer profit
de leur collaboration de façon fructueuse...".
Là-haut sur la côte de la Mer du Nord, c'est
déjà un peu l'Ecosse et l'Europe Septentrionale.
Les journées y sont bien plus courtes que les nuits.
Très vite les lumières oranges des réverbères
rejoignent celles des illuminations et des guirlandes
de Noël...
Et même si Alfie et Robert rêvent d'Espagne
et de soleil, ils sont confortablement installés
dans un endroit paisible qui offre les avantages de la
ville sans présenter les désagréments
de la vie à la campagne. Cette proximité
du monde rural a été un élément
déterminant dans la réalisation de "Shleep".
Le succès de ce dernier a permis au couple de faire
l'acquisition des droits des albums précédents
de Robert (exception faite de la compilation Rough Trade)
et voit l'avenir de façon amène et sereine.
Il a déjà composé plusieurs titres
pour un album à venir. Quand on connaît la
lenteur revendiquée du processus créatif
chez Robert, il n'est nul besoin d'être devin pour
se faire l'interprète du bon augure de la réalisation
en chantier...
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