Robert
Wyatt - Editions des Accords |
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ROBERT WYATT
Editions des Accords
novembre 2009 - 120 pages
JEAN-FRANCOIS DREAN (photographies)
PHILIPPE THIEYRE (texte)
I used to be Robert Wyatt
"Il y a des moments où je me demande si je n'aurais
pas dû disparaître de la scène à la
fin des années soixante, comme Syd Barrett. J'aurais
peut-être acquis un statut de légende. J'aurais
pu avoir une vie secrète. Maintenant c'est trop tard.
J'ai mis trop de temps à me décider.
Quand des gens m'arrêtent dans la rue et me posent la
question rituelle : êtes-vous Robert Wyatt ? Je réponds
: "I used to be Robert Wyatt" (J'ai été
Robert Wyatt)."
Jean-François Dréant (photographe) et Philippe
Thièyre (journaliste) ont passé plusieurs jours
à Louth en compagnie de Robert Wyatt et d'Alfie Benge.
Ils en ont ramené, non pas une biographie, mais un portrait
éclaté du musicien/compositeur au quotidien. Au
gré des conversations, sur le marché, dans les
restaurants, à son domicile, Robert Wyatt déroule
le fil de ses 40 ans de carrière musicale, en prenant
le temps de la digression et de l'anecdote. Il en résulte
un long interview à deux voix (Robert et Alfie) autour
des thèmes les plus emblématiques de son parcours
: le jazz, le travail en studio et la scène, les Sixties,
les maisons de disques et les royalties, John Coltrane et Miles
Davis, son engagement au parti communiste pendant les années
Thatcher, la Palestine et Israël, sa voix hermaphrodite,
ses multiples collaborations artistiques... et bien sur Soft
Machine et Matching Mole... sur tous ces sujets et bien d'autres,
Robert Wyatt livre ses doutes et ses certitudes "ponctuant
ses phrases de sourires ironiques ou de francs éclats
de rire".
En contrepoint, les photographies argentiques en noir et blanc
de Jean-François Dréan montre un Robert Wyatt
de tous les jours, en fauteuil roulant dans les rues de Louth
ou les yeux pétillants en s'emparant d'une paire de baguettes
ou de son cornet. C'est le Robert qu'on aime, tellement proche
et si loin devant.
On me dit qu'il
est facile de discuter avec moi, mais que je suis difficile
à interviewer. Je prends des routes détournées
dans mes conversations. Les journalistes finissent par
oublier la question parce que je ne réussis pas
à donner des réponses simples, directes
et mes phrases sont trop longues.
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