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Radio Experiment Rome
February 1981
2009
Robert Wyatt
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DOWNTOWN MUSIC GALLERY - Newsletter
- July 31st, 2009
Radio Experiment Rome, February
1981 (Rai Trade 0014;
Italy)
Bruce Lee Gallanter
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Previously unreleased material made by Robert Wyatt (Soft
Machine) in the studio for an Italian radio program in 1981. Wyatt
himself described the experience as "a chance to expand ideas
to bring to life outside the music business, which is just one big
fashion industry..normally you have to obtain money for studio time
and aim at a particular recording for a particular product. So after
three days of testing, the eight-track started officially rolling
- piano, vocals, hi-hat, a jaw harp - laying down track after track,
until the Roman radio guys ended up with 45 minutes of music, including
pieces like "Born Again Cretin" (a song about Nelson Mandela),
"The Opium War", with garbled 'radio-like' vocals and
"Heathens Have No Souls", featuring a jaw harp.
"This is an extraordinary and completely unique work from our
main inspiration and reluctant hero, Robert Wyatt. Giving Mr. Wyatt
a week's worth of experimentation in a radio in Rome was a wonderful
idea and the results are fascinating and bizarre. "Opium War"
begins our journey with a transmission from another planet. Wyatt's
distinctive voice speak/sings his special words about the British
invasion of China. Words sped up, slowed down and mutated in layers
with jew's harp, skeletal percussion and enchanting minimal keyboards.
Mr. Wyatt has always used his voice(s) and weaved them in selective
layers to create a variety of characters. This is truly the way
a radio studio can be used for creative explorations and Wyatt does
his best to take us on a personal journey. Since Mr. Wyatt was given
time to prepare in the studio, he is able to craft exquisite and
mesmerizing voices, melodies and backing rhythms. There is something
immensely charming about the way Wyatt has created these silly/serious
songs, sometimes on-the-spot. I dig the way "L'Albero Degli
Zoccoli" sounds as if it flowing backwards for the first half
and it turns into a delightful wordless sort of ballad. On "Holy
War", Wyatt warbles "Anarchy in the UK" & "Onwards
Christian Soldiers" while swirling layers of other vocal lines,
each one adding another mystery to be revealed through time and
consideration. In many ways this disc is a long lost treasure that
bridges the gap between the seventies ('Rockbottom' & 'Ruth...')
and the eighties period of Robert Wyatt's sparse recording career.
Charlie Parker's theme song, "Billie's Bounce" gets a
short yet infectious reading and "Born Again Cretin" gets
a tantalizing, thoughtful version. For us Canterbury fans, this
is like manna from above, that is if you do believe in miracles,
this is one to savor."
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REVUE & CORRIGÉE - Décembre 2009 - #82
Radio Experiment Rome, February
1981
Rai Trade RTPJ 0014 - Dist. Orkhêstra
Dino
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Pendant trois journées en février 1981, Robert WYATT expérimenta et enregistra dans les studios de la radio italienne, répondant à la demande de Pasquale Santoli. Le résultat, un disque de 45 minutes inédit à ce jour (la bande fut diffusée à l'époque sur les ondes de la RAI), où l'on entend un WYATT s'aventurant sur d'autres espaces plus sauvages que ceux que l'on connaît, grâce à la guimbarde notamment et divers objets (percussion) non identifiés. Il a certainement été influencé par un nouvel environnement technique, celui de la radio et de ses techniciens et une ambiance autre, l'Italie n'étant pas l'Angleterre. Quelque chose de brut bouscule sensiblement la douceur habituelle du chanteur. Comme un retour à une certaine liberté de l'improvisation. Ce qui nous intéresse ici, c'est la présence de l'artiste au travail. Mieux qu'un document forcément nécessaire aux fidèles amateurs du créateur de Soft Machine et de Matching Mole, une possible introduction à une œuvre importante de notre temps.
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GRNNND ZERO - 7 mars 2010 - grrrndzero.org
Robert Wyatt - Radio Experiment Rome 1981
Méga Méfiant
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Février 1981. Au lieu de passer ses vacances à réfléchir sur le sens du sacrifice de Jésus, Robert Wyatt décide de répondre positivement à une commande de la RAI, et de passer quelques jours dans les studios de la radio italienne pour l’émission Un Certo Discorso et d’y enregistrer des trucs selon son humeur et la quantité de résidus de drogues encore collés dans sa barbe depuis Soft Machine.
L’idée de la RAI était de filmer et de capter le processus de création, lorsqu’il ne souffre ni de préparations ni de contraintes de production, et de célébrer ainsi une sorte de communion mêlant fulgurance, voyeurisme et snobisme. Une partie de la session de Wyatt est ressortie l’hiver dernier, sous le nom de Radio Experiment Rome. Comme un ours sortant de son hibernation, Wyatt y improvise tout seul, avec sa voix, une guimbarde, un piano et quelques percussions primitives. Au-delà du côté on-réchauffe-un-mythe-en-brûlant-ses-fonds-de-tiroirs, ces enregistrements rappellent discrètement à l'univers tout entier l’ampleur de son génie. Oh oui oh oui, écoute donc comment il fait d’une simple guimbarde la bande son d’une cavalcade psychédélique (Heathens Have No Souls).
Armé des différentes machines obscures qui peuplent un studio de radio, Wyatt s'amuse à explorer les principes de l’enregistrement multipiste, de la diffraction vocale et de la modulation en général. Il étire ainsi un son à la fois régressif, pour son côté minimaliste faussement enfantin, et très complexe, selon tout un jeu d’échos et de désynchronisation sonore. C’est souvent très bizarre, parfois austère (Billie’s Bounce), mais le plus souvent très inspiré. Mixant sa voix comme des fruits frais, c'est-à-dire en préservant le goût et le piquant des vitamines, il s'élève en héros plaintif d'une époque où Mandela faisait encore des pompes en prison (Born Again Cretin) et où Tatcher interdisait à ses concitoyens de chanter l'Internationale sous la douche (Holy War).
Mais Robert Wyatt n'est pas qu'un ninja-marxiste, ou un vieil hippie mal coiffé vestige du psychédélisme des années 60, c'est un chamane postmoderne, un conteur mystique, capable en une succession de humhumhum de planter un décor massif, noueux et tortueux comme une mangrove urbaine, qui aurait surgit soudainement au cœur d’une Venise désertée, où les quelques maisons encore habitées dériveraient doucement, à la merci de la plus sourde mélancolie (désolé pour cet élan, mais on ne peut pas brider le lyrisme au fond d’un cœur trop souvent mal arrosé).
Écoute Prove Sparse et sens l’émotion déborder de ta bouche bée.
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